SORTIE DU CALAME A BORDEAUX LE 3 JUIN 2023

 Au petit matin notre groupe de vingt personnes embarque dans le bus qui va nous conduire à Bordeaux pour une promenade sur la Garonne et une visite aux Bassins de Lumière.

Nous arrivons pour l’embarquement au ponton des Bateaux Bordelais – quai des Chartrons –sous un chaud soleil.

Le bateau est agréable et nous trouvons nos places autour de la table avant de partir en direction du Pont de pierre puis faisons demi-tour pour commencer la croisière.

Le Pont de Pierre a été construit sur ordre de Napoléon 1er entre 1810 et 1822. 4000 ouvriers y travaillèrent  et le négociant bordelais Pierre-Balguerie-Stuttenberg créa en 1818 la Compagne du Port de Bordeaux pour lever les financements privés nécessaires à l’achèvement des travaux.

Il sera racheté par la Ville de Bordeaux en 1863. Il est inscrit aux monuments historiques depuis le 17 décembre 2002.

Il est construit en pierre et en briques, avec la particularité de comporter des espaces vides intérieurs et il comporte 17 arches.

Nous prenons notre repas très agréable et passons au gré de la navigation,  le quai Louis XVIII, la Place de La Bourse et le Miroir d’eau. Celui-ci est le plus grand miroir d’eau du monde (3450 m2).

Nous dépassons le Pont Chaban-Delmas situé entre le Pont de pierre et le Pont d’Aquitaine.

C’est un pont levant mis en service le 18 mars 2013, d’une longueur totale de 575 mètres avec 433 mètres de pont principal  et 117 mètres de travée levante permettant de préserver les trafics fluviaux. Les pylônes  changent de couleur en fonction de la marée ….bleu outremer à marée haute et vert Véronèse à marée basse.

Et nous longeons les différents quais : les Chartons avec sa Bourse maritime, nous apercevons la Cité mondiale du Vin, le quai de Bacalan avec son Village des Marques, nous allons jusqu’au Hangar 20 (Cap Sciences) et faisons demi-tour lorsque le Pont d’Aquitaine est en vue.

La marée est basse et nous permet de voir sur la rive gauche, les soubassements des quais qui sont bâtis sur une suite d’arcades en maçonnerie, de telle manière que la plate-forme soit allégée, que nulle part au dos du quai les remblais ne portent directement sur les vases et que les eaux qui pénètrent à l’intérieur des ouvrages aient toutes facilités pour leur écoulement. Car construire des quais aussi importants sur une rivière chargée de boues amène de lourdes contraintes.

Au retour, la rive droite déploie ses berges encore  sauvages (classées Natura 2000), ses carrelets, emblèmes de l’estuaire de la Gironde et on découvre les guinguettes qui permettent aux  clients d’avoir une vue superbe sur l’autre rive.

Notre petite croisière se termine et nous reprenons le bus pour rejoindre la base sous-marine dont une partie  est accessible au public : les Bassins de Lumière.

Nous allons profiter de l’exposition DALI/GAUDI. 

DALI l’énigme sans fin…Tout le monde connaît le peintre catalan … sculpteur, graveur, scénariste et écrivain, né en 1904 – mort en 1989. Il est considéré comme l’un des principaux représentants du surréalisme et l’un des plus célèbre peintre du XXe siècle.

Il a été influencé jeune par les grands maîtres de la peinture tels que Vélasquez, Raphaël, Vermeer ou Millet (voir son interprétation de l’Angelus sur les murs),  par l’impressionnisme, puis le cubisme et trouva son propre style à partir de 1929, année où il inventa la méthode « paranoïaque-critique ».

A son retour en Catalogne en 1949, il opéra un virage vers le catholicisme et se rapprocha de la peinture de la Renaissance.

Sa première exposition à Barcelone en 1925 offre au public des œuvres très réalistes « Portrait du père de l’artiste » et « Jeune fille à la fenêtre » puis en 1926 une exposition internationale à  Pittsburgh « la corbeille de pain »   démontre sa maîtrise à 22 ans de ses moyens picturaux.

Quelques phrases de Dali :

« Picasso est espagnol, moi aussi. Picasso est un génie, moi aussi. Picasso est communiste, moi non plus »

« L’unique différence entre un fou et moi, c’est que moi, je ne suis pas fou »

« Je pense à la mort, surtout quand je mange des sardines en boîte ».

Le parcours thématique des Bassins de Lumière promène le visiteur dans les paysages surréalistes et métaphysiques des œuvres de l’artiste à l’imagination débordante, également dans ses obsessions pour l’étrange et le surnaturel ainsi que sa fascination pour sa femme GALA, sa muse et sa collaboratrice.

Les toiles de Dali se dessinent sur les murs au son des musiques des Pink Floyd.

En même temps, l’exposition propose une déambulation à travers les créations exceptionnelles de Gaudi. Le visiteur suit la lumière catalane, qui apparaît dans la culture méditerranéenne de l’architecte. Il disait que les peuples méditerranéens ont un sens inné de l’art et du dessin.

Antoni Gaudi est né en 1852 à Reus – mort à Barcelone en 1926 – de façon tragique, écrasé par un tramway alors qu’il revenait de son chantier de la Sagrada Familia. Grand architecte, il reçut des commandes d’envergure toujours croissante.

En 1883, il accepta de prendre en charge une œuvre récemment commencée : le Temple expiatoire de La Sainte Famille (Sagrada Familia). Il modifia entièrement le projet et en fit son œuvre majeure.

Après avoir été influencé par l’art oriental, puis par la mode néogothique il trouva son propre style « Modernisme catalan » variante catalane de l’art nouveau. Sept de ses œuvres sont inscrites au patrimoine mondial de l’humanité : le parc Güell, le palais Güell, la casa Mila, la casa Vicens, la façade de la Nativité, la Crypte de la Sagrada Familia, la casa Batllo et la Crypte de la Colonie Güell.

Il intégrait dans son architecture la céramique, la verrerie, la ferronnerie et la charpente … et le trencadis fait de pièces de céramique cassées.

Au début du XXe siècle il est admiré aussi bien par les professionnels que par le public. La Sagrada Familia est l’un des monuments les plus visités d’Espagne… et toujours non achevé…

Ses oeuvres d’abord qualifiées de fantasques et provocantes furent défendues par Dali en 1933.

Notre visite dans cet univers coloré, musical et tellement dépaysant se termine …et nous retrouvons notre bus …et le Bassin, emportant avec nous le souvenir d’une bien belle journée.